De nombreux acteurs participent au développement de l’agriculture biologique en France, aussi bien au niveau local, départemental et régional qu’au niveau national. Ils ont chacun des rôles définis et complémentaires et interviennent à tous les niveaux du secteur biologique, allant de la production à la consommation.
L’Agence Bio joue un rôle central puisqu’elle facilite la concertation entre les différents acteurs et mène des actions d’envergure nationale pour l’ensemble du secteur biologique.
Pour mieux comprendre l’organisation de ces intervenants, qui par ailleurs sont en interaction permanente, on peut la présenter comme suit :
Il définit la politique en matière de valorisation des produits agricoles et alimentaires. Il assure la tutelle de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), chargé de la gestion de l'ensemble des signes d'identification de la qualité et de l'origine, et celle de l’Agence Bio, chargée du développement et de la promotion de l’agriculture biologique. Le MAAF est propriétaire de la marque AB.
Le ministère de l’Agriculture contribue à l’évaluation du plan bio 2007-2012 et à l’élaboration du prochaine programme de développement de la bio qui lui succèdera ("Amibition Bio 2017").
Parmi les 3 directions techniques du MAAF (alimentation, enseignement et recherche, politiques agricole, agroalimentaire et des territoires), on reteindra en particulier :
(1) L’ASP assure le paiement et le contrôle de l’attribution des aides publiques. Elle anime également le réseau des Associations Départementales pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles (ADASEA), en charge de mettre en œuvre des missions de conseil et de suivi des demandes d’aides.
Le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines du développement durable, de l'environnement et des technologies vertes, de l'énergie, du climat, de la sécurité industrielle, des transports et de leurs infrastructures, de l'équipement, de la mer, ainsi que dans les domaines maritimes.
Il agit de façon concertée et conjointe avec les autres ministères, en étant le « garant environnemental » des actions interministérielles, notamment en ce qui concerne le développement durable et la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement.
En ce qui concerne plus particulièrement le développement de l’AB, le ministère soutien les missions des Agences de l’Eau autour des zones de captage d’eau potable dans le cadre de la DCE (Directive cadre sur l’eau), et propose formations aux gestionnaires et cuisiniers des cantines pour l’introduction de produits biologiques en restauration collective.
Le ministère de l'économie et des finances prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière économique, financière et de consommation et répression des fraudes. Il est chargé de la promotion et du développement de l'économie sociale et solidaire. Il prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière budgétaire et fiscale. Il est responsable de l'ensemble des comptes publics et de la stratégie pluriannuelle en la matière.
Au sein de ce ministère, on retiendra :
C’est un établissement public sous tutelle du Ministère de l'agriculture et de la pêche, qui fait le lien entre les professionnels et les administrations pour la lisibilité et le suivi de la règlementation pour les signes de qualité.
En ce qui concerne l’AB, l’INAO assume un rôle d’instance de concertation entre tous les acteurs concernés, rassemblés au sein du Comité National de l’Agriculture Biologique (CNAB).
L’INAO veille à l'application homogène du droit de l’Union européenne. A ce titre , lorsque le droit européen pose question, le CNAB est compétent pour interpréter les textes. Lorsqu'il n'existe pas de règles spécifiques à l'échelon européen, il peut définir les cahiers des charges nationaux: cela a notamment été le cas pour la production de lapins, d'escargots et d'autruches.
L’INAO gère et apprécie la délivrance de dérogations individuelles aux opérateurs prévues par les règlements, en cas de circonstances exceptionnelles.
L’INAO agrée les organismes certificateurs (OC) dont il assure le suivi et la bonne exécution des contrôles. Il élabore des documents (directives, circulaires, guides) destinés à encadrer les procédures de travail des organismes certificateurs (nature, contenu, fréquence des contrôles, modalités de traitement des manquements), afin de garantir un bon niveau d’harmonisation des pratiques entre organismes certificateurs.
L’INAO assure la protection et la défense de la marque AB. Il intervient en cas de contrefaçon de cette marque (tentative d'usurpation, imitations…) et veille à la bonne application de ses règles d'usage.
Enfin, l'Institut contribue au rayonnement international de l'AB en participant à des actions de coopération internationale.
Ils sont agrées par les pouvoirs publics français sur la base de critères d’indépendance, d’impartialité, d’efficacité et de compétence. Ils effectuent des audits et des contrôles à tous les stades des filières biologiques pour s’assurer que les règles de production, transformation et distribution sont respectées. Leur agrément par l’INAO est également conditionné à une accréditation délivrée par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC).
On en dénombre actuellement 8 organismes certificateurs pour le secteur AB en France.
Remarque : Certaines structures professionnelles comme Nature et Progrès, Demeter, …, gèrent leur propre marque sur la base de cahiers des charges privés qui vont au-delà de la règlementation AB en vigueur.
Ils participent activement à l’impulsion du développement de l’agriculture biologique.
L’institut participe également à des projets européens impliquant un nombre croissant de chercheurs. Depuis 2007, il participe, avec d'autres partenaires, à un réseau mixte technologique consacré au développement du mode production biologique, ainsi qu'au transfert de connaissances vers l'ensemble de l'agriculture. Ce pôle opérationnel d'expertise associe la recherche, le développement et la formation liés à l'AB.
C’est un groupement d’intérêt public créé en 2001, qui constitue une plateforme privilégiée d’échanges entre les professionnels et les pouvoirs publics. Au sein de son Conseil d’Administration, l’Agence Bio rassemble des représentants des Pouvoirs publics (Ministère de l’agriculture, de l’agro-alimentaire, de la ruralité et de l’aménagement du territoire, Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie) et des professionnels (FNAB, APCA, Synabio et Coop de France).
Elle est force d’actions au niveau national et remplit principalement 4 missions interdépendantes :
En 2007, le Grenelle de l'environnement les a identifiées comme des acteurs essentiels du développement durable, car gérant ou possédant un patrimoine bâti et naturel important, gérant des services publics et d'intérêt général et exerçant de nombreuses compétences ayant des impacts directs ou indirects, immédiats ou différés sur l'eau, l'air, les sols, la faune, la flore, les ressources naturelles et énergétiques, le climat et la biosphère.
Partenaires incontournables pour le développement de l’agriculture biologique aux niveaux régional, départemental et local, les collectivités territoriales accompagnent les acteurs à travers des projets d’investissements et de sensibilisation à l’AB.
Les Agences de l’eau contribuent à l’atteinte du bon état de la ressource en eau. Elles disposent d’outils pour encourager l’agriculture biologique :
Dans chacune des régions de France, des structures coordonnent les projets et les actions de développement des opérateurs régionaux spécialisés dans les produits issus de l’agriculture biologique. Il peut s’agir d’interprofessions bio régionales, de Groupements d’agriculteurs biologiques (GAB), de Chambres d’Agriculture ou de Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural (CIVAM).
Les interprofessions sont constituées par les organisations professionnelles les plus représentatives de la production agricole, de la transformation, de la commercialisation et de la distribution. Elles ont pour objectif de définir des règles régissant l’activité de la filière qu’elles représentent, dans l’intérêt général du secteur. Cela passe notamment par l’établissement d’accords interprofessionnels. Elles mettent également en œuvre des actions de communication.
Parmi les nombreuses interprofessions agricoles au niveau national, on retiendra en particulier :
Chacune des ces interprofessions ont mis en place une commission bio au sein de laquelle sont établies des actions spécifiques au secteur biologique dans la filière concernée.
De nombreuses structures interviennent dans le secteur agro-alimentaire en France, notamment dans le secteur biologique. Elles ont pour objectif la défense et la représentation de leurs membres auxquels elles proposent des services d’information et de conseil.
Au niveau de la production agricole biologique
Ils ont vocation à accompagner et défendre les agriculteurs : conseils en matière de conversion, appui technique, actions de promotion (portes ouvertes, marchés bio, sensibilisation dans les écoles,…), appui à l’introduction de produits bio en restauration hors domicile, appui aux organisations économiques bio, …
Au niveau de la transformation/distribution de produits biologiques
Elles permettent au citoyen de s’informer, de s’impliquer et de s’engager dans des démarches éco-citoyennes, notamment la consommation de produits biologiques. On retiendra par exemple « Bio Consom’acteurs », « l’UFC-Que Choisir », « la CLCV », « France Nature Environnement », …
Liste et coordonnées des organismes certificateurs
Liste des Observatoires Régionaux de l'Agriculture Biologique
Liste des Conseillers en Agriculture Biologique des Chambres d'Agriculture
Liste des Conseillers en Agriculture Biologique des groupements du réseau FNAB